THÉATRE DE L’HEURE BLEUE
THÉATRE DE L’HEURE BLEUE
Pour tenter de cerner le personnage complexe de Yaron Herman, disons qu’il a d’abord abandonné une vocation de basketteur à cause d’une blessure, qu’il a ensuite étudié la philosophie à l’université de Tel Aviv, ville qui l’a vu naître en 1981, qu’il est passionné de mathématiques, de Keith Jarrett, de Gabriel Fauré et de Hip Hop. Ce pianiste israélien, récompensé par une Victoire de la Musique en 2008, a développé sa propre théorie de la « composition en temps réel » ce qui lui a valu la tenue de nombreuses conférences, notamment à la Sorbonne. C’est aussi dans cette ville de Paris qu’il a élu domicile, ayant été séduit par son paysage musical, après un passage obligé aux Etats-Unis.
Il sort son dernier album « Song of the Degrees » chez Blue Note en 2019. C’est l’occasion de retrouver Ziv Ravitz à la batterie (aussi réalisateur du précédent album dans lequel on retrouve Matthieu Chedid ou Hugh Coltman à la voix) et Sam Minaie, contrebassiste de Tigran ou de Melody Gardot. Il s’agit pour eux d’un retour aux racines, un trio sans garde-fou, qui démontre enfin que les analyses et constructions mathématiques de Herman peuvent être transcendées pour atteindre l’émotion pure.
Yaron Herman: Piano
Florent Nisse: Contrebasse
Ziv Ravitz: Batterie
Nicolas Djemane: Son